Précipitations

Du point de vue climatique, la région est régie par un climat océanique doux et tempéré toute l’année, avec des précipitations plus importantes au niveau des hauts reliefs, représentés par le Haut Boulonnais, le Haut Artois, l’Avesnois ainsi qu’au niveau de la frange littorale, le Bas Artois et les Flandres.

Pluies totales

Ce rôle du relief est capital dans la répartition pluviométrique et permet d’expliquer ces observations (« abri » opéré par l’Artois de Saint-Omer à Lens), mêmes locales (exemple des Monts des Flandres).

Mais d’autres paramètres guident cette organisation des isohyètes comme l’exposition aux vents dominants d’ouest ou du sud-ouest chargés d‘humidité, la distance au domaine marin, la variabilité du relief (collines, changement de pentes, obstacles aux courants nuageux. . .).

Par conséquent, la répartition des précipitations dépend à la fois de la distance du littoral, mais aussi du relief, si faible soit-il : plus de 1 000 mm dans le Haut Artois et 800 à 900 mm dans l’Avesnois, entre 600 et 650 mm dans les plaines des Flandres et de la Lys, comme dans le Douaisis et le Cambrésis.

Les précipitations moyennes de la région, calculées à partir des cinq stations météorologiques de longue durée (30 à 40 ans) du bassin Artois-Picardie, sont de l’ordre de 775 mm/an. Elles varient fortement selon les années, parfois du simple au double. Ces précipitations sont assez bien réparties tout au long de l’année, avec un maximum en novembre et des minima en février et avril.

Pluies efficaces

La moyenne inter-annuelle des précipitations efficaces correspondantes est estimée à 265 mm, mais avec de fortes variations d’une année à l’autre et une distribution spatiale (cf. figure ci-dessous) assez similaire à celle de la pluie totale.

Cette distribution est hétérogène avec notamment deux dômes pluviométriques situés à l’ouest et à l’est de la région (Boulonnais et Avesnois) dus à la position relative des reliefs aux vents dominants humides de secteur ouest.

La part de la pluie annuelle s’infiltrant varie considérablement d’une année sur l’autre (1971, année particulièrement sèche et 2001, exceptionnellement arrosée). A l’échelon mensuel, le phénomène est encore plus accentué, aucune pluie de la saison estivale ne s’infiltrant dans le sol, du fait de l’évapotranspiration.

L’apport pluvial est le phénomène essentiel alimentant les nappes libres (celles de la craie, des sables landéniens, du calcaire carbonifère dans sa partie belge).

Carte des précipitations efficaces moyennes interannuelles en mm
J.-Y. Caous, 1994

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Climatologie