Caractéristiques hydrogéologiques

Les caractéristiques du réservoir aquifère  

Il est essentiellement constitué, de haut en bas, par les couches de craie et craie marneuse des étages Turonien et Cénomanien (âge Crétacé supérieur), épaisses de quelques mètres au total, en discordance sur les terrains du socle paléozoïque qui en forment le mur (voir les profils géologiques et logs litho-stratigraphiques).

Détail de l’échelle stratigraphique concernant le Crétacé
Source : BRGM

Les couches marno-crayeuses sont faiblement inclinées vers l’ouest.

En zone d’affleurement, le toit du réservoir correspond à sa surface d’érosion, laquelle est presque toujours masquée par une couverture quaternaire limoneuse ou alluvionnaire. Sous recouvrement tertiaire, ce toit est représenté par la dernière couche de craie (la plus récente) directement recouverte, en concordance, par des formations plus ou moins argilo-sableuses peu perméables, sans avoir subi aucune érosion.

Sa nature lithologique calcaire, assez tendre et relativement soluble à l’eau, confère à la craie les caractéristiques d’un bon aquifère  , à la fois poreux et perméable en « petit » (interstitiel) et « en grand » (fissuré).

Là où la nappe est libre (craie affleurante) l’épaisseur de sa zone non saturée est pratiquement nulle en fond de vallées et de quelques mètres seulement sous plateaux. A l’inverse, l’épaisseur moyenne de la nappe proprement-dite (épaisseur de craie « mouillée ») varie en sens contraire tout en restant faible à très faible (vers l’est).

Localisation des points avec logs de synthèse et des coupes géologiques caractéristiques de la MESO 1017
Source : BRGM
Coupe géologique schématique 1136 N-S de Taisnières-sur-Hon à Saint Rémy-Chaussée
Source : BRGM

Les paramètres hydrodynamiques

Les valeurs de transmissivité du réservoir sont très peu connues pour cette masse d’eau.

L’alimentation et les exutoires du réservoir

La recharge naturelle de l’aquifère   crayeux est principalement assurée par l’infiltration d’une partie des précipitations efficaces (celle qui échappe au ruissellement) qui ont lieu de novembre à avril et dont les quantités atteignent 170 mm/an. Cette recharge se trouve dans une moindre mesure complétée par le déversement de sources plus ou moins diffuses et par la drainance descendante d’une partie de la nappe sus-jacente des sables du Thanétien (Sables du Quesnoy) située à l’intérieur du bassin versant.

En ce qui concerne les exutoires du réservoir, on distingue également des sorties naturelles (sources de débordement et de déversement dans les cours d’eau drainants et les zones humides) et des sorties artificielles (via tous les captages en exploitation).

L’exploitation de la ressource

La ressource renouvelable totale moyenne a été estimée à environ 111 350 000 m3/an.

Pour l’année 2007, les prélèvements en eau souterraine ont été évalués à 2 889 728 m3, soit environ 2,6 % du renouvellement moyen de la ressource. Ils étaient répartis sur un total de 22 captages, utilisés comme suit :

  • 2 828 811 m3 pour 20 captages d’AEP (98 % des prélèvements)
  • 60 917 m3 pour 2 forages industriels (2 %)

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