Généralités
L’écoulement naturel de la nappe de la craie s’effectue globalement du sud-ouest vers le nord-est : cet écoulement correspond à une alimentation à partir des reliefs de l’ Artois vers des exutoires naturels, tels que les sources et les drainages par les rivières ou anthropiques (pompages de Lille). On observe également une remontée piézométrique locale située au droit du dôme anticlinal du Mélantois, au sud/sud-est de Lille, et un cône de dépression localisé dans la zone des champs captants.
Le gradient hydraulique général est en moyenne de 0,1 %.
- Carte Piézométrique schématique des hautes eaux « avril-mai » 2009 de la masse d’eau 1003
- Source : BRGM
- Carte piézométrique schématique des basses eaux « octobre-novembre » 2009 de la masse d’eau 1003
- Source : BRGM
Latéralement, on distingue les deux types de limites suivants :
- en zone libre, dans la partie sud, les crêtes piézométriques sont relativement stables dans l’espace et séparent les bassins versants voisins de la Lys (au nord-ouest) et de la Scarpe (masse d’eau « 1006 » au sud). Ce sont des limites à potentiel variable dans le temps.
- en zone captive, dans la partie nord-ouest, nord et nord-est, près de la frontière franco-belge, la limite est à flux quasiment nul (limite étanche) due à la baisse sensible et relativement rapide de la perméabilité du réservoir, elle-même liée à la diminution notable de la fissuration de la roche.
- vers l’est, en direction du Bassin d’Orchies, les limites de la masse d’eau correspondent plutôt à des changements de faciès liés à la présence de formations tertiaires. Des flux se produisent par drainage vers l’extérieur de la masse d’eau.
Nature hydraulique des failles
L’examen des courbes isopièzes « basses et hautes eaux » de la nappe de la craie montre que la faille de Marqueffles influence, voire même interrompt, le tracé de ces courbes. Cette faille peut être considérée comme quasiment étanche, sur une grande partie de son tracé (au sud-est notamment).
Au sud-ouest de cette structure, la craie a été érodée et elle est donc moins épaisse et moins productive. Les écoulements bloqués vers le nord créent des sources de débordement dans la vallée de la Scarpe. Les courbes piézométriques sont nettement déviées dans sa partie sud.